Airbus A330-200
04.03.2003, 20:31
Algérie: le groupe privé Khalifa dans l'oeil du cyclone
ALGER (AP) - La commission bancaire algérienne a désigné un administrateur provisoire auprès de la Al-Khalifa Bank, la plus importante banque privée du pays, selon un communiqué de la Banque d'Algérie publié mardi, qui précise que l'établissement est soumis depuis le 27 novembre 2002 à une mesure conservatoire de suspension des transferts de fonds vers l'étranger.
Selon la Banque d'Algérie, la commission bancaire a dû prendre cette décision "devant l'incapacité du management d'Al-Khalifa Bank à prendre les mesures requises" et à "endiguer tout risque de détérioration de la situation financière de cette banque".
Quant à la mesure conservatoire de suspension des transferts de fonds vers l'étranger, elle a été prise, selon la banque centrale, "suite aux différentes irrégularités constatées dans le fonctionnement d'Al-Khalifa".
Pour le quotidien "Le Soir d'Algérie", la durée -anormale- de la suspension des opérations de transfert à l'étranger, qui frappe la colonne vertébrale du groupe Khalifa et qui menace de provoquer la mort du premier groupe privé algérien, ne fait qu'accréditer la thèse d'un acharnement contre le groupe "venu d'en haut".
"Le Soir" rappelle que le président Abdelaziz Bouteflika s'en était pris en janvier 2001, "sans état d'âme et en des propos peu amènes à Khalifa allant jusqu'à le charger de gravissimes accusations".
Le journal fait aussi le lien entre la mesure prise par la Banque d'Algérie et un récent courrier qu'aurait adressé Abdelmoumene Rafik Khalifa, patron du groupe qui emploie près de 20.000 personnes, aux autorités compténtes du pays.
Il y aurait annoncé la prochaine cessation des activités de Khalifa Airways, qui n'arrive plus à faire face à ses engagements du fait du blocage de la banque.
Dès lundi, une grande pagaille a régné à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger. La majorité des vols intérieurs de Khalifa Airways ont été annulés le matin pour des raisons inexpliquées. Les responsables ont confirmé l'arrêt, tout en précisant que "la reprise a eu lieu normalement en début d'après-midi".
"Le Soir" affirme que Khalifa Airways a suspendu la vente de billets toutes destinations confondues et n'assure plus que le strict minimum. Selon lui, 80% de la flotte appartenant à la compagnie privée devrait être clouée au sol mercredi et immobilisation devrait aller jusqu'à 100% des appareils le 10 mars.
La compagnie dessert 24 aéroports et aérodromes algériens, couvrant ainsi 80% du réseau domestique et une vingtaine de destinations sur le réseau international, principalement la France, l'Espagne et l'Allemagne.
Doc. AFP/yahoo.com
SLTS
SEB
ALGER (AP) - La commission bancaire algérienne a désigné un administrateur provisoire auprès de la Al-Khalifa Bank, la plus importante banque privée du pays, selon un communiqué de la Banque d'Algérie publié mardi, qui précise que l'établissement est soumis depuis le 27 novembre 2002 à une mesure conservatoire de suspension des transferts de fonds vers l'étranger.
Selon la Banque d'Algérie, la commission bancaire a dû prendre cette décision "devant l'incapacité du management d'Al-Khalifa Bank à prendre les mesures requises" et à "endiguer tout risque de détérioration de la situation financière de cette banque".
Quant à la mesure conservatoire de suspension des transferts de fonds vers l'étranger, elle a été prise, selon la banque centrale, "suite aux différentes irrégularités constatées dans le fonctionnement d'Al-Khalifa".
Pour le quotidien "Le Soir d'Algérie", la durée -anormale- de la suspension des opérations de transfert à l'étranger, qui frappe la colonne vertébrale du groupe Khalifa et qui menace de provoquer la mort du premier groupe privé algérien, ne fait qu'accréditer la thèse d'un acharnement contre le groupe "venu d'en haut".
"Le Soir" rappelle que le président Abdelaziz Bouteflika s'en était pris en janvier 2001, "sans état d'âme et en des propos peu amènes à Khalifa allant jusqu'à le charger de gravissimes accusations".
Le journal fait aussi le lien entre la mesure prise par la Banque d'Algérie et un récent courrier qu'aurait adressé Abdelmoumene Rafik Khalifa, patron du groupe qui emploie près de 20.000 personnes, aux autorités compténtes du pays.
Il y aurait annoncé la prochaine cessation des activités de Khalifa Airways, qui n'arrive plus à faire face à ses engagements du fait du blocage de la banque.
Dès lundi, une grande pagaille a régné à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger. La majorité des vols intérieurs de Khalifa Airways ont été annulés le matin pour des raisons inexpliquées. Les responsables ont confirmé l'arrêt, tout en précisant que "la reprise a eu lieu normalement en début d'après-midi".
"Le Soir" affirme que Khalifa Airways a suspendu la vente de billets toutes destinations confondues et n'assure plus que le strict minimum. Selon lui, 80% de la flotte appartenant à la compagnie privée devrait être clouée au sol mercredi et immobilisation devrait aller jusqu'à 100% des appareils le 10 mars.
La compagnie dessert 24 aéroports et aérodromes algériens, couvrant ainsi 80% du réseau domestique et une vingtaine de destinations sur le réseau international, principalement la France, l'Espagne et l'Allemagne.
Doc. AFP/yahoo.com
SLTS
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